La chose m'a invité récemment à un spectacle chorégraphié par Maguy Marin à l'Opéra Garnier.
Pratiquant la danse depuis toute petite, j'étais impatiente de découvrir un ballet contemporain dans ce temple de l'excellence de la danse.
La soirée débutait pourtant sous de bons auspices. Le hall d'entrée était majestueux, le champagne frais et nous avions les meilleures places, bien au centre...
Le spectacle a commencé : des danseurs, un par un, ont traversé un rideau en plastique, marché, parfois sont tombés élégamment, puis deux par deux, puis par groupe de trois. Quelques pas de danse par-ci par-là sans grande originalité ni même synchronicité. Voilà, c'est à peu près tout pour la chorégraphie.
les artistes étaient tous habillés de manière très banale, sans aucune élégance.
Et la musique .... Que dire de cette musique stridente et stressante qui faisait penser à un marteau piqueur. Plusieurs personnes autour de moi portaient leurs mains aux oreilles tellement c'était difficilement supportable.
Bref, c'était un calvaire. Dans la salle, il s'est installé une sorte de solidarité implicite : nous allions tous ensemble subir ce spectacle. Présenté au OFF d'Avignon, il y a 10 ans, aujourd'hui ce spectacle n'est ni original, ni agréable à regarder. Il trouverait par contre sa place dans des théâtres d'avant-garde type le théâtre de la Bastille, mais certainement pas à Garnier.
A la fin, les applaudissements étaient mous, certains dont moi, sommes restés les bras croisés. On a même entendu des hués.
Plusieurs étrangers étaient dans la salle, et ça m'a rappelé le sentiment que j'ai eu en sortant d'une représentation du ballet Marrinsky (ancien Kirov) de Saint Petersbourg. Il m'avait beaucoup déçu notamment car le danseur principal était tombé à plat ventre comme une crêpe. Nous étions plusieurs dans la salle à avoir piqué un fou rire tellement nous avions l'impression d'assister à un spectacle de fin d'année d'une bonne école de danse. Et là, à Paris, j'ai eu le même sentiment.
C'était ma 1ère fois à Garnier. Je n'y retournerai que si je connais le chorégraphe et ne ferai plus confiance au programmateur de l'Opéra National de Paris. Je vous invite grandement à faire de même.