Comme par hasard, le dernier cinéma porno de Paris a un nom de femme : Beverley, c’est sans dire qu’il faut en prendre soin.
Je m’attendais au cliché qu’on a tous en tête : un endroit glauque, sale, rempli de bites à la main prêt à se jeter sur moi (oui, je sais, j’ai repris les paroles d’une chanson). Or que nenni ! La salle est propre et éclairée. Il est tenu par un passionné, le sympathique et bienveillant Maurice, qui a une collection de 300 bobines de films de cul et des tas d’anecdotes rigolotes à raconter.
Là bas, tu peux tout faire : regarder le film ou ce qu’il se passe dans la salle (parfois, c’est peut être plus intéressant que le film projeté), baiser sur les fauteuils, entre les rangées, sur la scène, dans les toilettes. Bref, tout est possible à condition que le consentement soit respecté et que tu n’ennuies pas tes collègues voyeurs. Je parle au masculin car c’est bien évident un endroit fréquenté majoritairement par les hommes excepté les soirées spéciales couple tous les jeudis et samedis à 22H.
Explorateurs, si tu aimes les expériences décalées, le poil, le vintage, les films à histoire courte et capillo-tractée, il est donc urgent de s’y rendre : dans peu de temps, ce temple de l’histoire du cul fera bientôt place à un théâtre au mieux, un fast food au pire.
Consommateurs du cul, vous pouvez être déçu car la qualité du lieu tient à ce que vous y amènerez.
