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Belladonna, un film expérimental pour originaux

Le roi et l’oiseau, le monde d’Arcadia, le flower power, les années 70, les images psychédéliques, la pudibonderie japonaise… Il faut aimer tout ça pour apprécier Belladonna ou être passionné de culture érotique, comme je le suis.

Ce film d’animation japonaise de 1973 présenté comme l’ancêtre de l’hentaï est à l’antipode de Walt Disney puisque l’héroïne meurt à la fin et le méchant continue paisiblement à abuser des pauvres paysans, même si la révolution française annonce la fin de son règne.

Le scénario s’inspire d’une histoire écrite par un certain Jules Michelet, « un historien français, libéral et anticlérical, considéré comme l'un des grands historiens du XIXᵉ siècle bien qu'aujourd'hui controversé” me souffle wikipédia. L’histoire se situe en France où une jeune femme, Jeanne, abusée par le seigneur de son village, pactise avec le Diable dans l'espoir d'obtenir vengeance.

Vu comme un film féministe par la critique de Libération, l’auteur célèbre davantage la notion de « camp », c’est à dire, transformer un stigmate excluant en avantage : la femme forte est exclue de la communauté, devient une sorcière admirée de tous.

Bon, et le porno dans tout ça ? me direz-vous… Et bien, les dessins sont assez parlants notamment lorsque le diable, qui est clairement une tête de bite, vient posséder Jeanne à plusieurs reprises.

Je conseille donc ce film, non pas à vos enfants, ni aux adeptes du porno mainstream, mais aux gourmets de la culture Q. Mais attention, ce film sorti en salle en juin dans une version 4K est encore en salle pendant quelques jours.

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