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Exhibitions à pile ou face

Retard serait un euphémisme. Ce n’est plus du retard à ce stade tant j’ai tardé à faire le compte rendu. J’ai d’ailleurs perdu le fil ce retard est-il à 2 ou 3 séances ? Officiellement j’écris ce témoignage avant de perdre totalement la mémoire. Officieusement, j’écris pour ne pas me faire jeter ce soir lorsque je reverrai Maîtresse aXelle.

PILE

C’était au printemps, derniers jours avant son nouveau donjon. Rituel, je sonne, maîtresse aXelle ouvre. Comme les autres fois je découvre une tenue et personnalité différente. Elle a les cheveux longs et blonds, perruque ou secrets que j’ignore pour faire pousser les cheveux ? Lunettes noires, la scène est en place, mais le reste du corps est presque nu.

Aujourd’hui on sera sous l’œil froid de la caméra. Pendant un instant j’hésite, recule ridicule avec la fougue d’un poney sauvage. En un instant elle fait tomber ma garde je ne saurai trop dire comment. Je suis cagoulé, face à la caméra. Elle exhibe mon corps, je dois le montrer, provoquer le désir. Je me sens maladroit. Tout mon corps y passe, le sexe, le cul, je me montre. Les petites tortures alternent, je suis un bloc d’argile qu’elle façonne mais n’aurai droit aux choses sérieuses - le droit de m’empaler - que si je fais le buzz. En attendant je n’aurai le droit que de me caresser et me branler sans jouissance. Avec le temps beaucoup de choses se sont emmêlées et regrette de ne pas avoir fait un rendu plus tôt. Je n’évoquerai donc que quelques flash, de ceux qui restent à jamais gravés dans la mémoire.

I/ J’entre en religion : celui de maîtresse aXelle donnant le tempo en se caressant à travers ses résilles devant moi. A cet instant elle est à la fois féline, femme, déesse, forte, douce. L’incarnation parfaite d’une Irène Adler contemporaine. Ce jour là j’ai eu la confirmation que le sexe féminin devait rentrer dans le panthéon de mes religions (oui, j’ai décidé il y a quelques années de créer mes propres religions, c’est bien plus amusant ainsi).

II/ Hors du temps : le temps, le lieu, le contexte se perd, je me fout de la caméra. Je ne sais pas si ça fait pareil pour maîtresse aXelle mais je glisse dans l’irréel. Quelque chose semble échapper à tout contrôle. Je me branle avec maîtresse derrière moi qui me retiens dans ses bras, me serre, me mord, m’excite, me calme, joue. Il est très paradoxal de sentir un tel moment d’intimité alors qu’on est devant une caméra. Lâche prise, lâche les amarres et pas que à la fin. Aujourd’hui encore j’ai du mal à décrire cette sensation ce jour là je n’ai pas été pénétré physiquement c’était autre chose, possédé d’une toute autre la manière. Avec le recul j’assimile cet état d’appartenance a un livre : ecstasy de Murakami.

FACE

J’ai mis du temps avant de revenir. Je ne sais pas pourquoi, la spirale sans doute du quotidien, des urgences à gérer, la routine qui fait qu’on se s’accorde pas de ces instants, ou la peur que ça soit moins magique ? pourtant ces instants de liberté avec maîtresse aXelle me manquent. On est en octobre, reprise de contact.

Nouveau cadre, nouvelle scène, je découvre le terrier le nouveau monde d’aXelle de Sade. Une voix m’invite à descendre, elle est là mais contrairement aux autres fois ne la vois pas. Elle est assise sur le canapé cheveux longs bruns bouclés, pull et lunettes ... ah non ce n’est pas elle, heu bonjour madame. Dans ces cas là on fait celui qui ne se pose pas de question, on fait celui qui n’est pas surpris.

Sur le canapé se trouve une personne que je ne connais pas, et étant à peu près aussi physionomiste qu’un videur lors d’une soirée déguisée, je crois la connaître, ou peut-être pas. Chose qui me travaille toujours depuis (avec une autre question, est-ce la personne dont on peut voir parfois les charmes sur les tweet de maîtresse aXelle (un corps superbe souillé de sushi) ? Dur à dire et je m’égare. De toutes façons mon attention très vite se porte sur elle, « La Femme ».

aXelle de Sade est là devant moi. L’anti-thèse de la dernière fois et toujours magnifique : son corps était offert (mais pas touche) elle sera donc tout de cuir vêtu dans sa combinaison moulante. Elle avait les cheveux elle aura donc les cheveux bruns. Caméléon, elle connaît mon fantasme depuis l’enfance pour cat’s eye (ah Pam … mes premiers émois).

Je me douche offert au regard d’aXelle et son invitée. Puis dois choisir une robe. Prétentieux je tente de taper dans une petite jupette simple, sans chichi mais sexy qui mettrait bien en valeur mes attributs et seraient un appel au ... non mais à quoi je joue ? A l’évidence je ne rentrerai dans rien de tout cela.

Je dois me rabattre sur la robe bleue que j’essayais de ne pas voir, pourtant mise en évidence. Elle se doutait bien que j’allais être obligé de me rabattre dessus. Entre ça et la culotte pas hyper sexy qu’elle me tend … à l’évidence la séance d’humiliation a déjà commencé. Je suis ridicule avec les bourses qui n’arrivent pas à rester en place, et mon pelage d’ours. J’enfile les chaussures à talon, show-time. Si la femme est dans mon panthéon, je suis en train de commettre un sacrilège.

Je dois danser, défiler, toujours sous les yeux de la jeune femme impassible sur le canapé qui ne ratera rien de la séance avec le regard froid de l’examinateur qui ne doit rien laisser transparaître pendant son évaluation. Seul espoir pour moi, faire comme devant la caméra : oublier, me mettre dans une bulle : il n’y aura donc qu’elle, Maîtresse aXelle.

Danser, danser. Maîtresse aXelle la encore donne le rythme, se met derrière moi. Je dois séduire, donner envie, lui donner envie. M’appuyer sur le mur et tendre ma croupe. Nouveau flash : je suis dans cette scène culte de Tokyo décadence Combien de temps vais-je devoir m’offrir ainsi ? A quelques reprises ses lèvres me brûlent, m’effleurent, je rêve de l’embrasser, de la toucher, mais m’abstiens (ça ne doit pas être autorisé). Je dois essayer le pole dance. Echec.

Elle met son gode ceinture, je dois la préparer je lèche l’avale, le mord, elle me fait faire une gorge profonde. Je manque d’étouffer. J’offre ma bouche : le « prends ceci est mon corps » (enfin en quelque sorte) existe donc aussi dans cette religion.

Puis passage sur la table de gynécologie : je suis sur le dos, face à elle, maîtresse aXelle m’arrache la culotte, je vais prendre cher. Elle me pénètre avec son Gode ceinture. J’ai mal, n’ose pas dire que j’ai mal, c’est inconfortable mais ai trop peur d’arrêter. Ca tape bien au fond (ce qui me rappelle la phrase la moins glamour de la création). Elle change de gode, j’ai le choix des armes le petit sympa mais à la couleur sans peps. Le plus ambitieux dans les rouge. Malgré la douleur je choisis le rouge, elle me tend du poppers puis me prend, me ravage, C’est bon. La même magie que la dernière fois opère : plus rien (plus personne) n’existe autour je m’abandonne. Sa bouche m’effleure, me traite de tous les noms, j’aurai aimé l’embrasser, m’accrocher à elle, si je ne craignais pas de me prendre une baffe. Elle continue à me travailler, se déchaîne, et moi de me donner à elle : c’est bon j’aurai mal demain mais là c’est bon. Très vite oublié le poppers, j’en aurai plus besoin, la voir là, devant moi qui me culbute à un rythme effréné suffit. Mes jambes cherchent à accrocher ses hanches tandis qu’elle me décroche ma prostate (cette phrase n’est pas glamour, mais c’est fait exprès pour casser les effets du lecteur). J’ai l’autorisation de jouir. C’est bon. Petit Coma.

Ce soir-là je ne le savais pas encore mais j’avais passé l’examen, je suis à priori prêt à être exhibé un jour en club, on verra. Maîtresse aXelle a les cheveux auburn.

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