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#GrèveDesPutes : pourquoi j'y participe

aXelle de Sade

Imaginez … vous ouvrez la porte à un inconnu, comme souvent dans le métier de travailleusr.e du sexe. Inconnu ? Pas tout à fait, vous connaissez ses désirs les plus intimes, ses fantasmes les plus inavoués, parfois sa voix. Vous le faites entrer chez vous. Il est un peu nerveux, normal, lorsque vous vous rencontrez pour la 1ère fois. Vous lui proposez un rafraîchissement et entamez une discussion badine, le social time, comme on dit. Après quelques minutes, vous lui demandez votre enveloppe. Il prend son sac, un sac à dos et sort un couteau, un couteau de cuisine tout bête… Pourtant, à ce moment, vous savez que votre vie va basculer ….

Cette semaine, deux travailleuses du sexe ont été victimes d’ une agression violente dont une mortelle. Dans l’un des cas, l’agresseur peut être identifié car la victime a pu récupérer une pièce à conviction importante : son téléphone portable.

Mais voilà, la victime ne peut pas aller dans un commissariat et demander l’aide de la police. Pourquoi ? Parce que la législation française actuelle ne lui laisse que peu de choix : si elle porte plainte, le propriétaire de son appartement, alors informé, sera tenu de la mettre dehors sous peine d’être poursuivi pour proxénétisme hôtelier. Les proches, le compagnon, les consoeurs et confrères du travailleur.se du sexe peuvent être également inquiétés à cette occasion.

MARRE DE CETTE HYPOCRISIE D’ÉTAT !

L’ABOLITIONNISME TUE. Il fait de nous des sous-citoyen.es, des cibles de choix car privé.es de parole, des fantômes de la société, des pénitentes éternelles du fait même d’exister.

L’ABOLITIONNISME RENFORCE LES RESEAUX

Reprise des activités : lundi 27 aout 2018

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