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#EnSuivi : épisode 1

Nous avions eu un peu de mal à convenir d’un rendez-vous. Après quelques échanges, par mail, sur nos agendas respectifs, vous me convoquâmes. En fixant vous-même le jour et l’heure, vous affirmiez votre pouvoir et déclariez ma soumission.

Il me fallait attendre quelques jours et cette attente était en elle-même un supplice. Mon impatience était violente, et je ne trouvais d’apaisement, tout relatif et temporaire, qu’en vous écrivant des mails enflammés me proclamant votre esclave.

J’ai passé des jours entiers à scruter frénétiquement ma boîte mail espérant un mot de votre part, mot qui ne venait pas. Je m’imposais la chasteté la plus absolue, et je passais des moments entiers avec des vigoureuses pinces à linge sur les seins, la douleur que je vous dédiais ainsi m’aidait à supporter ces heures, ces jours qui ne s’écoulaient que trop lentement.

La veille du jour prévu, ce fut atroce : vous aviez un empêchement et il fallait reporter au lendemain. Vingt quatre heures supplémentaires de fébrilité, de torture…

Et puis vint le jour. J’arrivai évidemment en avance et je dus tourner en rond dans la rue voisine, avec une nervosité, que me semblait-il, tous les passants remarquaient avec perplexité… J’avais envie de crier : je viens me soumettre à aXelle, et j’eus bien du mal à garder ma contenance.

J’étais nerveux, fébrile, et surtout un peu inquiet : vous aurais-je importunée avec mes mails délirants, comment votre colère se manifestera-t-elle ????

Je sonnai, votre voix amicale me confirma à quelle porte je devais frapper. Un escalier en colimaçon descendu le cœur battant.

Et je vous vis, somptueuse, de noir et de chair vêtue, souriante, accueillante… Que ne donnerait-on pas pour un tel moment ?

Sur votre ordre, je me déshabillai ; vous ne regardiez pas, absorbée ailleurs. Je me présentai devant vous, nu. Le monde avait basculé soudain dans une évidence éblouissante : il y avait une Maîtresse, et j’étais un esclave. Oubliée la vie ordinaire, les prétentions, les ambitions. J’étais un esclave nu à la merci de sa Maîtresse, envahi d’un sentiment de détente et de plénitude inoubliable.

Vous me déplaçâtes dans le terrier. Adossée à une table, vous commençâtes à m’examiner, me décalottant le sexe, et passant le doigt sur l’anus. Grand moment de honte, vous me fîtes remarquer que je n’étais pas assez propre… Humiliation, je me voulais votre soumis, il me fallait bien connaître cette humiliation. Dehors, je me plaisais à croire que nos rencontres sont une sorte de jeu ; mais à cet instant, je comprenais que ce jeu était sérieux, et par cette humiliation, ma condition de soumis devenait réalité. Et j’appris ainsi vos trois règles que je me devrai désormais de respecter.

Vous me fîtes allonger sur la table, visage et sexe vers le haut. Puis je fus enveloppé dans un film transparent, ainsi momifié des pieds à la tête. Vous perçâtes des trous, à la bouche, au nez et au sexe…mais pas tout de suite. Pendant un temps, je n’avais rien pour respirer, et je gardai mon souffle étonné de ne pas ressentir de frayeur, et de pouvoir me passer d’air dans ce qui me parut un long moment. Belle métaphore de ma condition : le soumis ne peut trouver son air que par sa Maîtresse.

Avec un sourire espiègle, vous me passâtes autour du pied un élastique, assez anodin quoique raisonnablement robuste, accessoire bien modeste et bien banal dans un donjon aussi magnifique que votre Terrier. Mais je découvris bien vite, sous votre regard attentif et malicieux que relâché violemment sur la plante des pieds, il devient un instrument de torture très efficace et douloureux…

Je crois qu’à partir de ce moment, je perdis pied avec toute réalité…Vous alterniez douleur et caresse, plaisir et torture… J’étais très loin…et pourtant jamais aussi présent dans ce corps devenu votre jouet, que dans ces instants d’éternité.

J’en oubliais votre troisième règle et finis par exploser avant d’en avoir reçu la permission.

J’en fus puni, mais à dire vrai, j’étais encore loin d’avoir assez réintégré ma conscience pour me souvenir de ce que fut cette punition, qui me paraît simplement avoir été bien indulgente.

Ce fut un magnifique voyage entre vos mains et je ne saurais jamais assez vous en remercier.

Avant de nous quitter, nous convînmes des grands termes de ma servitude à venir.

Entre autres, en m’imposant de perdre à l’avenir les kilos superflus qu’encore nu devant vous je ne pouvais cacher, vous avez manifesté fortement que j’étais désormais votre possession. Je ne suis certainement pas encore à la hauteur du soumis que vous attendez, mais je le suis assez pour accepter et souhaiter les punitions qu’à ce titre il vous revient de m’infliger.

La suite, Mardi prochain XX h…

COMMENTAIRE D'AXELLE DE SADE :

Espiègle Maso, d'allure gentleman débonnaire ... Il me tourne autour depuis quelques temps, par petits sauts, par intervalles.

Aujourd'hui, il aspire à une forme d'appartenance pour laquelle une mise au pas est nécessaire. Il a besoin que je lui serre la bride, ce que je fais doucement mais surement... A mardi l'espiègle

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