Maîtresse aXelle de Sade nous reçoit à sa résidence du quartier du Faubourg Saint-Honoré. je regrette un peu, je l’avoue, le côté populaire de la gare de l’Est et en général cet aspect « transitionnel » qu’ont tous les quartiers de gare, lieux de passage appropriés aux créatures évolutives dont je me sens proche. Cela dit, l’endroit est cosy et charmant et me plaît beaucoup. Je me réjouis aussi de l’annonce d’un prochain lieu, de grandes dimensions (j’aime les vastes espaces, synonymes de possibilités, de scénarios et d’accessoires), dans un quartier, justement, populaire et un peu lointain vers lequel le trajet sera propice à la délicieuse transition vers le monde parallèle et magique où je rencontre ma Sublime Maîtresse.
Je dis que Maîtresse aXelle nous reçoit, car nous sommes deux, deux en un ou en une : Capucine, une sissy un peu pimbêche (quoique très obéissante et soumise) et Georgina, une nouvelle sissy plus délurée et prête à tout (et tout aussi obéissante et soumise). Le scénario du jour est d’assurer la transition de Capucine à Georgina (et ce n’est pas encore clair pour moi si Capucine aura une occasion de come-back, comme dans les bonnes séries).
Capucine et Georgina s’habillent pareil : bas, talons hauts, longs gants et un accessoire typiquement féminin peu courant. Ce jour-ci, c’est le blanc qui domine, couleur assez « capucinesque », la prochaine fois, Maîtresse me l’indique, je devrai porter du noir qu’Elle trouve, je pense, plus « georginesque ». On ajoute un collier de maintien fort sévère (de deux possibilités, mon avisée Maîtresse a choisi la plus contraignante).
Maîtresse aXelle, armée de son intelligence imaginative, de sa beauté, de son charme et d’une cravache, me fixe à la croix de Saint-André (pauvre saint, grand et courageux voyageur, dont on ne retient que la forme – parfaite il est vrai pour l’usage que nous en faisons – de l’instrument de son supplice), me présentant à elle de face car Elle veut que je commence par l’écouter. Les poignets sont bien tirés en arrière de manière à provoquer un peu de cambrure et d’insécurité. Maîtresse aXelle me fait part de ses intentions concernant ma transition. Puis, ma Divine Maîtresse me demande de lui réciter les trois préceptes absolus que je dois retenir et que j’oublie toujours – et, les ayant de nouveau oubliés, nous avons là une belle transition pour entrer dans le vif du sujet, avec un échauffement au martinet suivi d’une (indulgente) flagellation à la cravache (qui ne laissera pas de traces, malgré la possibilité expresse de me marquer toutes les parties du corps – sauf le visage bien sûr, je ne suis pas fou). Quand je serai Georgina, je suis sûr que ma cruelle Maîtresse me fouettera bien plus durement…
Mais Maîtresse compte bien sûr tester les capacités de Georgina dans le domaine des relations charnelles. Aussi, après m’avoir coiffé d’une cagoule (et la pose – surprise – de la cagoule est un moment de choix, celui où j’éprouve une petite frayeur), Maîtresse m’arrime dans une position critique, poignets aux chevilles, et m’attaque à l’endroit stratégique. Puis, on passera en position dorsale, jambes liées pliées et coussin de soutien sous les reins. Tout cela est excellent (quoiqu’incomplet, on le remarquera ; de prochains entrainements seront nécessaires) pour préparer une petite jeune comme moi à être « mise à disposition » (et je m’attends à ce que Georgina se trouve un jour dans cette situation). En tout cas, notre jeu est bien excitant et, après Lui avoir demandé son autorisation, je jouis, toujours chevauchée par ma Cavalière Maîtresse.
J’en ai vu d’autres, mais je suis fourbue – et heureuse d’avoir été bien baisée. Je me souviens d’une amie qui saluait ses copines d’un trivial : « bonne bourre ! » ; j’imagine que c’est ça qu’elle avait en tête.
Il me reste pourtant la nostalgie (n’hésitez pas à supprime ce passage s’il Vous agace) d’une bonne fouettée, d’une bonne séance de discipline et de torture, comme aux premiers temps de nos rencontres, quand Maîtresse prenait mon corps sous sa badine, sans m’épargner les coups et les marques. En me ligotant dans des liens bien serrés et contraignants, en me bâillonnant sans merci, en fouettant les pinces dont elle m’avait garnie, en fourrant des orties dans ma culotte, sans mentionner les autres délicieuses brimades dont Elle m’a fait profiter. Que de merveilleuses perspectives devant nous ! Qu’Elle soit assurée de ma soumission si Elle veut bien déployer ainsi son pouvoir !
Maîtresse me congédie. Dans la bonne humeur. Retour – de nouveau - au monde réel.
COMMENTAIRE D’AXELLE DE SADE
Pourquoi est-ce que je demande un compte-rendu suite à nos rencontres ? Je me glisse dans votre tête par vos ressentis exprimés et ainsi j’élabore et je corrige « le soumilat » que vous avez décidé de suivre entre mes mains expertes. Rencontrant Capucine dans quelques jours, j’en profite pour publier son commentaire pour faire monter la pression, sadique mentale que je suis. Je sais qu’elle va lire ses lignes et fantasmer encore plus durement sur ce que sera notre prochaine danse.
Revenons à notre dernière rencontre intitulée « Orange mécanique ». Pour la transition Capucine/Georgina, j’avais choisi un angle « plus sexuel » que précédemment, délaissant cette fois-ci notre exploration de la douleur-plaisir. Capucine m’avait envoyé un texte présentant son nouvel archétype, son alter-égo, Georgina, dont elle a édulcoré le côté « salope assumée » dans sa présentation ci-dessus. Ce n’était pas facile car je trouve Capucine déjà bien cochonne sous son air de sainte-nitouche que symbolise sa tenue blanche. D’ailleurs, à la fin de notre rdv, Capucine ironisait sur sa cousine Apoline qu’elle jugeait novice et se targuait d’être bien plus avancée qu’elle.
Dans quelques jours, Capucine aura l’honneur de connaitre mon nouvel antre. J’ai bien noté que l’impact play lui avait manqué, d’autant plus que les traces étaient permises. Avec cette séance, nous monterons d’un niveau avec pour thématique « contrainte extrême et humiliation suprême ».