Nous sommes le 23 septembre 2024, il est 22H30, j’arrive à l’aéroport de Varsovie.
Un certain Chogal m’attend pour m’emmener à la Warsaw Prison où mon soumis Victor est sequestré depuis l’après-midi. Il a été kidnappé dès son arrivée.
Me voilà dans la voiture de Chogal, un homme trapu habillé d’un tee shirt noir et d’un pantalon kaki assorti de Crocks et nous échangeons en anglais autour de l’exercice du travail du sexe dans nos deux pays.
La législation polonaise me fait carrément envie : ces métiers sont tout à fait légaux. Visiblement, on peut exercer où on veut, les revenus ne sont pas taxés (car l’état serait proxénète … tiens, un gouvernement honnête et cohérent…) . MAIS, parce qu’il y a toujours un MAIS, il est impossible de souscrire un prêt dans une banque. Donc oublie l’achat d’un logement etc… Le travail du sexe est considéré comme un job étudiant et non comme une véritable activité professionnelle dans laquelle on peut faire carrière. Notons que la légalisation a été votée au lendemain de la seconde guerre mondiale (tiens, c’est rigolo, en France, on a aboli la prostitution en 1946…). Je n’ai pas vérifié ses dires. Je vous les livre sans vérifications.
Quand je lui parle de la législation française, il me conseille de passer par la back door, comme il dit, c’est à dire de valoriser le travail d’accompagnant sexuel. Bon, c’est ce qu’on (=LE STRASS et surtout Cybèle Lespérance) fait, mais je ne me formalise pas de ce conseil que je trouve paternalisant.
Après vingt minutes de route, nous arrivons enfin à la Warsaw Prison, il fait nuit. Je suis face à un bâtiment de deux étages, assez grand, sobre. D’aspect extérieur, il ressemble à un petit siège social d’entreprise, un cabinet d’audit ou de comptabilité de 50 personnes.
Je pénètre dans ce bâtiment et nous allons directement au 2ème étage. Chogal me montre ma chambre tout au bout d’un long couloir où toutes les portes sont fermées. Ma chambre est toute rouge, un grand lit à baldaquin métallique sans rideau auquel fait face un sling en cuir noir. Nous sommes clairement dans une love room. Ca me va, le lit est ultra confortable, je vais bien dormir, je ne suis pas compliquée.

Chogal me propose d’aller voir Victor. Très bien ! Nous retraversons le long couloir pour arriver dans une pièce obscure. J’entends Chogal tourner des boutons. Et la lumière fut ! Me voilà dans une pièce grise face à deux rangées de porte de prison. Au total, il y a quatre cellules. La C4 est celle de Victor. Chogal tire l’oeilleton. Victor est nu, en position d’homme de Vitruve face au mur qui me fait face. La pièce est petite, 6m2 environ aménagé avec un lit simple qui me semble confortable, un tout petit bureau, des anneaux au mur, des chaines au pied du lit, un seau surmonté d’une lunette de toilette. Les murs sans fenêtre sont gris souris.
Je dis : « Bonsoir Victor, c’est votre maitresse ». Celui-ci se retourne et court embrasser mes mains évidemment gantées de cuir. Nous sommes très émus car nous nous sommes pas vus depuis plus de trois mois. Après quelques minutes de fétichisation de mes gants, j’enlève ma main et referme l’oeilleton.

Chogal me donne une clé pour ouvrir la cellule. J’y reviendrai une demi heure plus tard, habillée d’un catsuit en simili cuir, corsetée et toujours gantée. Pour fêter nos retrouvailles, j’ai choisi un paddle en plastique noir rigide. Victor est masochiste, il a besoin de ressentir la douleur pour se sentir vivant et soumis.
J’allume la lumière sur le panneau électrique, ouvre la porte de la cellule C4. Victor, appliquant la procédure de la prison est face au mur, nu. Je lui demande de se mettre à genoux et je lui demande de compter 90, nombre de jours (approximatifs) pendant lesquels nous ne nous sommes pas vus. Il a les fesses bien rouges. Il ne faut pas trop l’abimer dès le premier soir.
Il est temps d’aller rejoindre ma love room et de laisser Victor se reposer : demain, je lui ai prévu un training pour servir des maitresses et une soirée en compagnie de cinq gardiennes de la prison, en plus des activités routinières d’une incarcération dans ce type de lieu….
Qu'elle plaisir de retrouver votre plume, celle qui c'est si bien chatouillé nos imaginaires....
et pour trouver cela encore plus drole même a la bpi on peut lire votre blog, vous contournez la censure:)