Charlie est une collègue TDS dont je suis fan et dont je suis le travail depuis longtemps. Les différentes propositions qu'elle fait (podcast, vidéo, live show, tests ...) parlent des sexualités créatives de manière intelligente et ludique. J'ai eu la chance de faire sa connaissance (en vrai) lors d'un événement réservé aux travailleur.ses du sexe à Paris organisé par le STRASS, le syndicat du travail sexuel. Depuis, nous sommes restées en contact et en mars dernier, j'ai eu l'honneur d'être interviewée par cette grande dame du cul. Je vous livre ici un extrait de l'article qui synthétise nos échanges sur le métier de dominatrice. En fin d'article, vous trouverez deux liens pour regarder l'interview. Cerise sur le gâteau du mois d'avril décidément si morose, une seconde vidéo vous livrera quelques détails croustillants de ma vie intime la semaine prochaine. Il faudra être patient.e....
PS : oui, je me suis rendue compte que j'ai des tics (langage et comportement)
EXTRAIT DE L'ARTICLE DE CHARLIE
Retrouvez l'article complet de Charlie en cliquant ici
Je reprends mon exploration des sexualités ludiques avec aXelle de Sade une dominatrice professionnelle qui a eu la gentillesse de m’accorder une interview vidéo pour m’expliquer un peu en quoi consistait son métier de domina pro. Car oui le travail du sexe est un métier, n’en déplaise à certain.e.s. Enfilez vos gagballs, faites chauffer vos pinces à tétons on part déflorer le monde fantasmatique du BDSM pro et vous allez voir qu’encore une fois le BDSM c’est pas comme on croit !
L’article n’a pas encore reçu la correction orthographique et grammaticale nécessaire. Merci de patienter si vous êtes allergique “aux phautes”
Le BDSM est un des piliers de la littérature érotique. En 5 ans de podcast érotique, je crois bien qu’à peu près un roman porno sur deux parle, ou au moins aborde, un des éléments du BDSM. Magie de l’écriture chacun imagine son BDSM et en oublie la réalité d’une activité de TDS (travailleur/se du sexe). On se le fantasme, on se le crée, on s’invente ses fétichismes, sa brume obscure, on fabrique notre fantasmagonie mais on oublie aussi souvent que maître ou domina c’est du taf, ça n’a rien de facile. Peut-être que je me trompe mais au plus j’explore ce monde (sa superficie) au plus je trouve le soumis profondément égocentrique.
Poser des questions à une domina pro pourra être vécu par certain.e comme si on démontait un tour de magie. Pour d’autres, ça sera l’occasion de voir que leur fantasme (heureux ou malheureux) parle avant tout d’humains, comme vous et moi. Des humains qui ont faim, soif, des envies, des pulsions, des faiblesses et des forces et surtout une vie à coté de tout ça (seconde vidéo)
AXELLE DE SADE, MÉTIER : DOMINATRICE PRO
Imaginez Jacques Martin à l’école des fans – ouais je suis née en 1980 et alors – “Alors ma chérie tu feras quoi quand tu seras plus grande ? Moi quand j’srais grande j’veux pas être présidente, j’veux être domina pro et fouetter le cul des gars qui pose des questions nulles comme toi !” Je suis sure que le formidable public du théâtre de l’Empire serait resté un peu sur leur séant. Mais, heureusement, monsieur Dimanche n’a jamais eu à interviewer la petite aXelle de Sade. Car comme elle le dit au début de la vidéo sur “comment on devient dominatrice professionnelle” elle descend d’une longue lignée de femme dominante. Plus fidèle à la tradition familiale sous-jacente qu’au débardeur jacquard et les petites soquettes de la bonne bourgeoisie du dimanche, aXelle a décidé très jeune de devenir travailleuse du sexe. Elle avait ça en elle, ouais je sais, ça t’énerve, mais ce n’est pas grave tu sais, c’est juste tes croyances de merde et ton fachisme humaniste à deux balles qui s’écroule. Donc la petite aXelle portait “ça” en elle mais il lui fallait trouver sa porte d’entrée dans le monde pas glauque ni obscur des TDS. Je vous passe les détails mais de fil en aiguille aXelle de Sade (ça s’écrit comme ça petit “a” et grand “X”) se retrouve dans le monde du BDSM. Autant attirée par l’esthétisme, très importante dans cette pratique, que par l’importance de la psyché et par son attirance familiale pour la domination, aXelle de Sade après quelques débuts en “amatrice” – notre domina n’aime pas ce terme – a définitivement chaussé ses hauts-talons et enfourché sa badine pour dominer la situation et régner d’une main de maîtresse sur ses soumis.e.s. Plutôt que vous faire un long discours, je vais utiliser les mots, très beaux, et très justes qu’elle a utilisé sur son site: Artiste politique, on me connait dans d’autres sphères sous d’autres noms, sous d’autres jours. Je créé ou je participe à des évènements où les sexualités créatives sont présentées, enseignées, discutées… Militante du STRASS, le syndicat du travail du sexe, je me bats pour pouvoir exercer mon activité dans de meilleures conditions aussi bien pour vous que pour moi. axelledesade.com C’est quoi être une dominatrice professionnelle ? C’est la première question que j’ai posé à aXelle de Sade. J’ai beaucoup aimé sa réponse “une danse à deux, la rencontre de deux fantasmagonies”. En gros pour qu’une relation DOMINANT / DOMINE soit enrichissante il faut que les deux s’apprivoisent, se rencontrent et que les deux participent. C’est ici que le BDSM rencontre un domaine que je connais mieux, celui de la spiritualité pragmatique et du chamanisme d’un Castaneda. Je vais encore reprendre les mots d’aXelle de Sade pour décrire sa vision de la dominatrice professionnelle : Dans cette danse où je t’invite à entrer, une danse sensuelle, intime et alchimique, je prendrai possession de ton corps et de ton esprit et te soumettrai totalement à mes rituels et sortilèges. Avec moi et par moi, tu abandonneras avec bonheur tes habits d’artifice, ces défroques sociales, pour que ta peau soit à nu, que ton corps s’offre sans retenue, se donne totalement. ton corps ne demandera qu’à s’ouvrir un peu plus à ce qui va le pénétrer, à ce qui peut le conduire là où il n’a aucune idée, en lui révélant des désirs bien enfouis et encore inassouvis… Dans un exorcisme, une exploration totale, où ce corps sera appelé à s’offrir, à jouir de cette offrande, à crier, entrer douleur et plaisir, sous mes mains expertes, à s’ouvrir de tous ses orifices, dans l’oubli de toute convention sociale habituelle. Pour le reste, vous avez trente minutes de vidéo avec aXelle ou elle vous dévoilera sa vision de dominatrice professionnelle, les règles de conduite, les structures et garde-fou indispensables et surtout, j’espère, que vous comprendrez que maître ou domina ce n’est en aucun cas mettre des grandes tartes dans la gueule et forcer un corps mais c’est prendre le temps d’amener l’autre à s’offrir “corps et âme” à vous. Un vrai travail, presque un sacerdoce. C’est d’ailleurs bien pour ça que je fais très peu de domination 😉 AXELLE DE SADE, C’EST QUOI TA VISON DU MÉTIER DE DOMINATRICE PROFESSIONNELLE ? Regardez cette vidéo sur PEERTUBE ou si vous êtes “so 2020” et que vous adorez donner des infos sur vous et financer les GAFAM vous pouvez aller sur YOUTEUB
Commenti