Mardi 8 juin, 9h, je viens d’arriver au parking du « Marché du centre » à Aubervilliers. La veille au soir, via mail, Maitresse aXelle m’a donné rendez-vous à 10 heures. C’en est suivi un deuxième mail arrivé à 22 heures 49 exactement avec le contenu suivant : « Une dernière chose : renseignez-vous sur comment blanchir les joints de salle de bain ». Je souris ; et me voilà en train de fureter sur Internet pour trouver les méthodes de blanchiment des fameux joints.
Mardi, je sors de la voiture et cours au centre-ville pour tenter de trouver du bicarbonate de soude (cela fait partie de la « recette » trouvée la veille au soir). J’en trouve en pharmacie (ouf).
10 heures, comme d’habitude, devant la porte de Maitresse aXelle, je lui téléphone pour la prévenir de ma présence. J’entends ses pas, mon cœur s’emballe à tour de bras. La porte s’ouvre, et je suis invité à la suivre. Je rentre dans le donjon, salut avec respect, enlève mes chaussures, range mes affaires, lui donne mes offrandes et prends la position d’attente. Puis, je suis invité à me mettre dans ma tenue habituelle…c’est-à-dire nu. Après un passage à la salle de bain pour déshabillage, je redescends et reprends ma position d’attente.
Maîtresse aXelle me donne ma mission : nettoyer les joints de sa douche. Je dois faire ça pendant le reste de la matinée car elle a une visio-conférence de travail avec les membres de son association : le STRASS (Syndicat du TRAvail Sexuel). Je lui partage mes « recettes » trouvées sur internet : bicarbonate de soude plus vinaigre ou citron, une brosse et beaucoup « d’huile de coude ». Nous partons à la cuisine pour chercher les ingrédients, puis montons à la salle de bain.
Pendant plus d’une heure trente, je frotte les joints de la douche, tous les produits y passent : vinaigre, citron, St Marc…Rien n’y fait. Lorsque Maitresse aXelle monte me voir, je me prends quelques vertes remontrances car les joints ne sont pas aussi propres qu’elle le souhaiterait. Elle me demande de ranger et de prendre une douche. Puis je sors de la salle de bain et prends ma position d’attente sur le balcon. À la suite de ma piètre prestation de « nettoyeur », je dois être puni. Elle m’ emprisonne donc dans son appareil de maintien constitué d’une structure avec une planche qui s’ouvre en deux avec un trou pour le cou et 2 trous pour les poignets. La planche est suffisamment basse pour que l’on se retrouve les genoux à terre et bien entendu les fesses à disposition de Maîtresse. Elle prend une belle cravache noire et me dit que pour me punir d’avoir mal travaillé, je vais avoir 100 coups de cravaches et qu’à chaque coup je dois compter.
La punition commence :
- « Clac », un, « clac », deux… « clac », cinq ;
- Changement de fesse ;
- « Clac », six, « clac », sept… « clac », dix ;
- Pause de quelques secondes. Je me concentre pour ne pas perdre le fil des décomptes. C’est diabolique ;
- « Clac », onze…
- Je tiens bon, les fesses rougissent, chauffent ;
- …
- « Clac », cent.
Fin de la punition. Je suis libéré. J’ai tenu bon.
Je reprends ma position.
Maintenant, nous allons manger me dit-elle. Mais avant…Elle fouille dans ses ustensiles et en sort une barre ronde d’un mètre avec des trous à chaque extrémité et deux menottes en cuir. Puis me met les menottes, passe la barre derrière mon cou, attache les menottes à chaque trou et comme la barre glisse ; prend une corde pour la maintenir en position. Maîtresse aXelle prend du recul et n’a pas l’air tout à fait satisfaite. Elle refouille dans les accessoires et en sort des chaines et des mousquetons. Ensuite, comme je suis percé aux tétons et au gland avec des anneaux, me voila décoré de chaines comme un sapin de noël. Je suis invité à descendre à la cuisine. Dans l’escalier, je croise sa co-locataire (j’avais été prévenu de sa présence). « Bonjour », dis-je. Scène surréaliste, mais, j’avoue, qui m’a beaucoup amusée.
« Maintenant, tu vas préparer, le repas ». Et Maîtresse aXelle, sort un demi-melon à couper en deux, du saumon sous vide, des boulettes végétariennes à faire réchauffer à la poêle et une barquette de graines germées. Je dois préparer tout ça dans deux assiettes et sans oublier que j’ai toujours les mains attachées à la barre et les chaines qui pendent de mes seins et de mon sexe. Je ne m’en sors pas trop mal (il faut que je me rattrape de mon premier échec). J’arrive à couper le melon. Je mets les boulettes à cuire. Le plus dur : l’ouverture du paquet. Le saumon arrive correctement dans les assiettes (ouf). Et je jongle entre le dressage de la salade, la cuisson des boulettes (attention à la surchauffe) et la fabrication du jus d’orange et ananas au presse-agrume électrique. Fin de la préparation. Je n’ai rien cassé et les assiettes sont prêtes.
Maîtresse ordonne : maintenant, tu apportes mon assiette et le verre à la table de la salle à manger. Elle part au premier étage. Je me dépêche. Zut, le verre de jus d’orange déborde en peu. Et, vlan, une goute sur le carrelage. Vite, un peu de papier essuie-tout et la petite bévue est réparée. J’avoue, Maîtresse aXelle, ne pas vous avoir dit ce menu détail avant de manger.
Elle redescend. « Tu ne penses pas manger avec moi, quand même !? ». Elle ouvre la porte de sa cage à roulette et m’ordonne de rentrer dans celle-ci. Je m’exécute, non sans mal car j’ai toujours la barre attachée à mon cou. Je me retrouve à genou et le corps vrillé car l’harnachement m’empêche d’avoir une position « confortable ». La cage est fermée, une toile recouvre celle-ci. Mon assiette est posée devant moi. Bon appétit me lance elle et tu ne fais pas de bruit.
Je dois manger sans les mains. De temps en temps le fer de la barre touche la cage en faisant du bruit. « SILENCE ». Je bouge doucement, mais cette foutue barre est vicieuse. « Tu fais encore trop de bruit ». J’arrive à finir mon assiette sans bruit. La pousse avec mon nez. Et tente de me reposer le front sur le sol, les fesses en l’air : je ne peux pas me coucher au vu de l’étroitesse de la cage. De temps en temps Maîtresse aXelle soulève la bâche pour vérifier si je vais bien. J’ai le droit à quelques caresses sur les fesses et l’entre jambe. Petits moments de plénitude.
Je ne sais pas au bout de combien de temps car j’en ai perdu la notion ; Maîtresse aXelle me fait sortir de la cage et m’enlève la barre et mes chaines. Je la suis au premier étage, dans la salle des tortures et elle m’attache à la croix de St André. « Nous allons commencer par le devant, je vais chauffer un peu tout ça ». Une musique classique sort de l’enceinte portable. Maîtresse aXelle s’approche de moi et me pince les tétons, je gémis. Puis le fouet arrive. Chaque partie de mon corps est touché : les seins, le ventre, le sexe, les jambes. Les traces rouges apparaissent. Elle suit la musique. J’entre dans la danse. Entre deux « danses », elle s’approche de moi, ma tête repose sur son épaule. Je sens son odeur. Elle est divine.
Fin de la « playlist » , elle me détache de la croix, me fait allonger sur la table, me met un masque sur les yeux et me passe les glaçons sur mes « blessures ». Puis je me retrouve emmailloté et attaché sur la table : temps du repos.
La musique reprend, je suis bien, je m’endors.
…
Réveil ! Maîtresse aXelle est prés de moi. Je sens quelque chose sur mes lèvres. J’entrouvre la bouche. Une tétine de biberon se glisse entre mes temps. De l’eau coule doucement : temps de l’hydratation. Elle prend grand soin de ses soumis.
Je suis détaché, le bandeau est enlevé. Je me mets doucement assis au bord de la table et me remets debout. Nous descendons : temps du dos.
Je suis dans l’entrée, sous le balcon. Maîtresse aXelle me met les menottes et les attachent à la rambarde située au-dessus de moi. La musique repart et le fouet aussi. Mon dos reçoit avec bonheur le cuir tanné des lanières. Extase. Puis vient le temps des ongles : signature sur mon corps du passage chez Maîtresse aXelle. Double extase.
Elle repart en haut, redescend, se met devant moi et me montre son grand fouet rouge et noir. « C’est le temps de la récompense » me dit-elle. Je souris : j’adore cet objet. Il est à double effet. Il vient vous frapper d’un côté, s’enroule autour de vous tel un serpent vorace et vous frappe du bout de sa queue de l’autre côté. Bonheur.
De nouveau je suis détaché. La cage est mise au centre de la pièce et j’ai ordre de me mettre dessus sur le ventre. Le grand final approche.
Maîtresse aXelle commence à me frapper avec ces mains. De plus en plus fort. Elle tourne autour de moi. Pas un centimètre carré n’y échappe. Puis pause : je reçois des caresses. Les mains sont chaudes et douces. Elles sont apaisantes. Après quelques minutes, elles passent au paddle, elle frappe fort. Ces alternances de coups et de caresses sont délicieuses. En passant à côté de ma tête, elle me murmure : « on arrête quand tu veux, c’est toi qui décides » - Là c’est dur, car c’est vous qui détenez la clef pour finir la séance et non plus la Maîtresse – Je décide de résister. C’est mon défi.
Je ne sais plus depuis combien de temps je suis sur la table en train de résister aux coups de paddle, mais Maîtresse aXelle décide d’arrêter et me met un masque sur les yeux. Elle me demande de m’allonger sur le dos. Je sens qu’elle pose quelque chose sur le bout de mon sexe. D’un seul coup ça se met à vibrer très fort. J’entends mes anneaux contre la machine. Je veux demander la spermission mais impossible ; en quelques secondes le plaisir monte et ma semence jaillit. Je sens Maîtresse aXelle hilare ; elle me murmure : « ça c’est la torture ». Je réponds oui en souriant. « Ouvre la bouche » me lance elle. J’obéis et quelques gouttes de sperme arrivent sur ma langue. Merci Maîtresse aXelle. Ensuite, je sens qu’elle me nettoie avec un linge humide et chaud, qu’elle laisse sur mon sexe. Elle me recouvre d’une couverture. « Reposes-toi ». Je m’endors.
Au bout de dix/vingt minutes, je suis réveillé par la tétine sur mes lèvres pour une autre hydratation. Puis je me lève et me dirige vers la douche pour cette fin de séance.
De retour dans l’entrée, Maîtresse aXelle, me propose une collation. Nous papotons un peu. Elle ouvre son cadeau : j’aime lui faire plaisir. Puis je la salue et repars. En sortant du donjon, je regarde l’heure sur mon téléphone : 18h.
Merci Maîtresse aXelle.
COMMENTAIRE D’AXELLE DE SADE
Samois est un majordome dans l’âme. Il aime servir et remplit souvent ses tâches avec la rigueur nécessaire. Son essai était concluant lorsque je l’ai convié à remplir ce rôle pour ma soirée d’anniversaire privée. Sa compétence avait été appréciée et même soulignée par nombre de mes convives. Ce mardi 8 juin, je lui donnais un nouveau défi : rendre le lustre (et non le stupre) à mes joints de douche qui ont la fâcheuse tendance à noircir un peu trop rapidement à mon goût.
Je ne pouvais décemment pas accuser Samois d’avoir volontairement mal exécuté cette première mission, car j’ai pu constater sa bonne volonté et même son acharnement à frotter frénétiquement les joints de cette douche. Néanmoins, je ne pouvais pas laisser impuni une mission non accomplie, même si finalement, il n’y pouvait pas grand-chose (ah le pouvoir discrétionnaire de la maitresse…)
Pour la préparation du déjeuner, je me suis inspirée d’un film, la secrétaire, un film de Steven Shainberg (j'en parle ici) , et notamment de cette scène d’anthologie où l’héroine interprétée par Maggie Gyllenhaal, soumise masochiste, a les mains harnachées et doit tout de même s’acquitter impeccablement de son travail. Merci Samois d’avoir été l’objet de la réalisation de ce fantasme.
Pour récompenser Samois de tous ses efforts, il a eu le droit à une belle séance de fouet recto verso et cerise sur le gâteau, je l’ai convié à reprendre son rôle de majordome pendant mes vacances en juillet. Et oui, il aura le grand honneur de me servir nuit et jour pendant 7 jours… de quoi susciter quelques crises de jalousie dans le cheptel, n'est-ce pas ?
Beaucoup d’admiration pour ces soumis qui arrivent à se transcender pour vivre leurs fantasmes tout en satisfaisant maîtresse aXelle. Encore un récit qui suscite un émoi en moi, même si c‘est plus éloigné de mes « aspirations » que d’autres récit.