2019 a été une année où mes chouchous ont voyagé dans plusieurs univers BDSM : Le Terrier, cet espace lieu de toutes les excentricités, haut de plafond et en haut en couleur, espace de tous les possibles devenu légendaire depuis sa fermeture le 1er mai.
Jusqu'à cette fin d'année, je vous recevais dans l'étonnante Chambre bleue, dont l'auteur de 50 shades of grey a du s'inspirer pour imaginer la chambre des tortures de Christian.
Pendant les grèves, les plus chanceux.ses ont pu connaitre la Cour anglaise, où je recevais à mon domicile personnel pendant la grève contre la retraite par points.
Et 2020 verra l'ouverture du Donjon Saint-Honoré, un appartement aménagé à deux pas de l'Elysée. Croix de Saint andré, Table gynéco, chaise du Roi René ... sont de retour.
Cette année, j'ai beaucoup de mal à faire des voeux d'amour, santé, paix et joie. Cette année, j'ai envie de nous souhaiter collectivement certaines prises de conscience d'ordre politique et sociétal, comme par exemple la libération de Julian Assange. Je nous souhaite collectivement que cet homme soit libéré. (Pourquoi ? ---> Lis ça)
Je nous souhaite une prise de conscience du nécéssaire équilibre à trouver entre Etat et initiative privée, de l'importance de conserver un système de protection sociale digne de ce nom, du changement de paradigmes qui doit passer par les urnes - refuser de s'exprimer aux trop rares moments où on nous le demande est une grande erreur.
Je vous fait part de mes REELS souhaits, ils sont peu consensuels, j'y consens. Peut-être vais-je offusquer quelques soumis.es.
Mais cette année, il va falloir encore se battre pour que les conditions de (sur)vie des professionnel.les du sexe ne soient pas encore entamées par le projet de loi Avia qui touche l'espace numérique. Boutées des rues et demain d'internet "parce qu'on ne peut pas librement consentir à se servir de son corps pour offrir des services d'ordre sexuel". Où allez-vous nous trouver par la suite ? C'est la porte ouverte aux réseaux, ceux-là même que l'on prétend combattre. La raison se drappe d'un féminisme virginal et vertueux hypocrite.
Je sais, je ne suis pas très optimiste, alors pour 2020, je nous souhaite que l'on se voit, que l'on oublie tout, le temps d'un moment, que l'on entre dans une bulle érotique où seuls les sens ont de l'importance.
aXelle de Sade