Je m’étonne de ne pas avoir encore écrit une critique sur le film SHORTBUS de John Cameron Mitchell, un must see pour tout.es les pratiquant.es ou sympathisant.es sex-po (pour sex-positive)
Je l’ai vu à sa sortie en 2006 au cinéma, à la dernière séance du samedi soir, vers minuit (dommage que ce type de séance n’existe plus)
Un choc ! Ce film a été un révélateur voire un détonateur pour bon nombre d’autres explorateur.rices des sexualités créatives. Les Kinky Salon, célèbres soirées globe trotter, s’inspirent de la philosophie du club Shortbus, ce lieu de débauche hédoniste où les personnages viennent "sexplorer".
De quoi s’agit-il ? Des trajectoires individuelles reliés par un fil rouge, Sophia, sexologue en exercice, à la recherche de l’orgasme qu’elle n’a encore jamais atteint. Dans sa quête, elle rencontre Severin, une dominatrice solitaire à la recherche de contacts sociaux ou encore les "jamies"un couple gay, admirés de tou.tes, . Tout se petit monde se retrouve confronté à ses propres turpitudes et le point de convergence en est le club underground "Shortbus".
Pourquoi est-ce une référence ?
Parce que c’est un film qui parle intelligemment des questionnements individuels sur son intimité et sa manière de les partager avec l’autre.
C’est un film qui montre la sexualité collective de manière joyeuse et "non genrée", à l’emblème du club Shortbus. L’atmosphère, loin de ressembler à celle des clubs libertins, est légère, frivole, bon enfant, hédoniste et créative. A l’intérieur, on déambule dans une petite salle de spectacle, un cinéma, des salons de discussion thématique, des pièces orgiaques.
On ne pénètre pas dans un univers "mainstream", et il faut souligner ce film car il montre qu’une "autre sexualité est possible".
Enfin, ce film n’épouse pas le mâle "gaze". Pour comprendre ce que ça signifie, je vous invite à écouter cet épisode du podcast "les couilles sur la table" avec Iris BREY. D'ailleurs, pendant votre confinement, je vous invite à parcourir les podcasts qu'animent Victoire TUAILLON et particulièrement ceux avec Virginie Despentes, Paul.B Préciado ou encore avec Maia Mazurette.
POST SCRIPTUM : Pourquoi j’écris en écriture inclusive :
Parce que vous êtes sur un site féministe à tendance gynarchiste où le féminin l’emporte sur le masculin.
Parce qu’il est important que mes lectrices se sentent autant concernées que mes lecteurs par ce que j’écris. Le travail du sexe est un monde où les rôles sont bien répartis où les hommes sont les consommateurs. J’aime recevoir les couples, les femmes, les androgynes, les intersexuel.les, les non-binaires, les 3ème genre, les non-genre.es ...