Maîtresse aXelle de Sade accepte de me recevoir de nouveau après notre première et récente entrevue. Son génie lui a permis de déjà prendre ma mesure et –connaisseuse des voluptés de l’obéissance - Elle m’a demandé de me présenter à sa porte, non pas dans une tenue complète, mais portant sur moi un accessoire féminin voyant. Ceci est naturellement intimidant car, exhibitionniste ou pas, chacun est préoccupé du regard de la foule ;
l’honneur me commandant de ne pas me dérober, j’adopte le compromis de revêtir le dit accessoire alors que je suis encore dans la rue, à la porte de l’immeuble certes mais en vue des (rares) passants. j’ai la joie d’un sourire de Maîtresse en passant son seuil puis de baiser la pointe de ses bottes (de belles bottes montantes à mi-cuisse).
Maîtresse me pousse dans mon « espace » où je dois maintenant revêtir la « belle tenue » qu’elle m’a demandé d’apporter pour me présenter à Elle. j’ai réduit cette tenue à un petit nombre d’éléments (bas, sandales à talons, gants, collier de posture, foulard) tous blancs et j’y ajoute un bâillon boule qui pend autour de mon cou et qu’Elle pourra me mettre si l’envie Lui en prend (elle Lui en prendra).
Je me présente à la porte de la Chambre Bleue dans cette tenue, droite et frémissante, accueillie par des commentaires louangeurs et moqueurs. Maîtresse m’interroge sur les trois grands principes qu’Elle a tenté de m’enseigner lors de notre première rencontre et je ne peux que reconnaître que l’un d’eux m’a échappé, que je ne peux m’en souvenir. Ceci me vaudra, m’annonce-t-Elle, trente coups de badine. On y
viendra vite mais je dois d’abord aider Maîtresse à achever sa tenue, une robe de latex courte et moulante qu’elle me demande de faire briller (pas avec ma langue, car je suis déjà bâillonnée, mais avec un liquide spécial et du sopalin) ; avec maladresse, caressant son buste parfait, je projette un peu de liquide sur sa peau mais Elle ne semble pas m’en vouloir ; enfin Maîtresse scintille sous les lumières.
Et ma punition peut alors commencer: debout les jambes écartées, bâillonnée, les mains menottées au dos, Maîtresse m’administre la correction méritée, m’ordonnant de me tenir droite sous les coups, me rappelant à ma fierté de soumise chaque fois qu’elle me voit flancher et me recroqueviller sous la douleur ; car la douleur s’installe très vite, Maîtresse précédant chaque coup d’un nombre de plus en plus grand de coups préventifs, plus faibles mais très secs et répétés sur la même partie de ma personne ; à l’occasion d’un passage musical qui lui plaît particulièrement (et qui est assez long), Maîtresse décide de prolonger cette série de coups préventifs jusqu’à la conclusion du morceau (si bien qu’entre le 25eme
et le 26eme coup, je reçois une bonne cinquantaine ou plus de ces coups préventifs) ; puis, on s’interrompt et on compte, et – comme un petit rire me prend – Maîtresse décide de doubler la punition, ajoutant ainsi trente coups (qu’en fait Elle me donnera plus tard et avec beaucoup moins de sévérité). Cette punition, fort longue et douloureuse et qui me cuit encore, me ravit littéralement.
Après cela, je pourrai baiser les pieds et les bottes de Maîtresse, puis on m’introduira dans le fondement un crochet d’acier muni à son extrémité d’une boule qui me paraît assez volumineuse, on me suspendra à demi par un harnais de tête ainsi que par ce crochet et mes mains menottées au dos. Dans cette position de stress, où tout le corps est sollicité au moindre mouvement, Maîtresse m’administre son traitement aux élastiques (qui laisse des marques surprenantes, pas étonnant que cela fasse si mal) puis les trente coups de fouet et cravache supplémentaires (donnés presqu’avec compassion, me semble-t-il – alors que, ainsi offerte, je m’attendais à plus de sévérité). Je crois que rien ne me rend plus docile et malléable que ces positions de grande contrainte et – dans ce cas précis (car enfin, c’est par mon « conduit d’amour » que je suis accrochée) - de grande humiliation ; incapable de mouvement, ne pouvant se défaire et sentant partout des points de serrage et de pression, le corps s’abandonne, la volonté suit, une douce acceptation me saisit.
Maîtresse me fait l’honneur, pour conclure, de sa « douche dorée », une surprise annoncée mais une surprise tout de même (tant est grande, je crois, la générosité de Sa nature). Je serai un peu hystérique après l’orgasme.
Quel talent Vous avez, Maîtresse, et qu’il est bon d’être à Vous ! je baise Vos pieds en Vous quittant.
COMMENTAIRE D'AXELLE DE SADE :
Comme il me tarde de revoir ma Capucine, avec son foulard de soie blanche (très important) et ses tenues virginales, insistant sur un "mademoiselle" désuet. Le confinement me permet de me replonger dans les nombreux comptes-rendus accumulés. La lecture de celui-ci me laisse perplexe, ayant l'impression d'avoir fait endurer des épreuves difficiles. Il me manque la dimension plaisir dans ce récit, même si on voit bien qu'il a fallu beaucoup pour que le corps se laisse aller à la fin pour apprécier les récompenses à savoir la golden shower et la célébration de mes pieds.