La perspective du déconfinement annoncé m’a tout naturellement conduit à la chose la plus importante et évidente à faire pour moi : prendre rendez-vous avec Maitresse aXelle de Sade.
Mon manque depuis deux mois et mon envie étaient tels que je demandais à ma Maitresse si elle accepterait une très longue séance, en lui proposant un scénario de l’interrogatoire d’un prisonnier
Sa réponse fut positive à ma grande satisfaction : elle dura 6-8 heures d’affilée. Je ne me souviens plus exactement ayant complètement perdu mes repères de temps pendant cette séance.
11 heures : je sonne à la porte et en haut de l’escalier , je me trouve face à une personne qui se dit des Services secrets , me braque un revolver sur la tempe et me met un bandeau sur les yeux .
Elle me demande de me déshabiller et m’attache sur une croix, poignets et chevilles très serrés, une ceinture autour de la taille, m’interdisant tout mouvement.
Assez angoissé par ce qui allait bien pouvoir se passer, et surtout , ce qui allait m’arriver, je n’ai que le choix de me taire, et d’attendre .
Après de longues minutes où l’agent des services secrets vaque à ses occupations, j’entends un bruit de pas qui se rapproche. L’agent me pose alors une question d’une voix très autoritaire, me demandant qui je suis, ce que je fais à Paris, et m’affirme qu’elle est sûre que je suis un espion.
La discussion dure longtemps : moi, niant en bloc, et elle disant m’apporter à chaque fois des éléments de preuve.
Je n’avoue rien, fuyant la discussion et essayant de trouver des contre-arguments .
Devant mon obstination, elle me dit que je vais le regretter et que je finirai par tout dire avec le « traitement » qu’elle va me faire subir .
Et une longue séance de torture commençe : martinet, roue de Wartengerg, torture des seins avec les ongles dans un art consommé, pinces aux seins, torture du sexe entre autres « raffinements ». Toute la panoplie des tortures possibles y passe, me laissant dans un immense état de fatigue avec un corps meurtri. Mais je continue à garder le silence absolu.
Et à sa façon de faire et aux propos qu’elle tient en même temps, j’ai l’impression qu’elle aime beaucoup me torturer, qu’elle y prend un plaisir extrême, de l’ordre de la jouissance.
Devant cette situation, l’agent me détache et me fait assoir sur une sorte de chaise, m’attachant les chevilles, les poignets, la tête, m’obligeant à avoir les jambes très écartées et mon sexe totalement disponible à ses sévices.
Un baillon bouche et un bandeau sur les yeux me rendent ainsi totalement vulnérable et à son entière disposition.
Alors commençe une nouvelle série de torture en tous genres, dont le plus terrible fut la séquence avec les élastiques sur les cuisses et les mollets : personne ne peut tenir très longtemps lorsque ces élastiques bien tendus, sont lâchés d’un seul coup et claquent sur la peau. Et quand, l’élastique retombe au même endroit quelques secondes plus tard, la douleur devient insupportable.
Mais cette séquence, bien que très longue prend fin et je me suis dit que l’agent apprécie tellement de me torturer qu’elle n’a pas forcément envie que j’avoue tout de suite. Le sadisme parfait.
S’en suit, toujours dans la même position inconfortable, une Domination cérébrale avec une séance «d’ Art torture» , basée, si j’ai bien compris sur « l’Art thérapie » . Mais l’objectif n’est clairement pas le même : l’art thérapie est conçu pour faire du bien, l’art torture de l’agent est sans équivoque, prévu pour faire très mal.
L’agent me demande d’associer une musique à chacune des situations suivantes de ma vie :
- mon enfance
- la période de mon mariage avec mes enfants
- ma vie d’aujourd’hui
Et elle me laisse 15 minutes pour y réfléchir.
Personne ne peut savoir à quel point, les résistances psychologiques peuvent fondre, comment après 3 ou 4 heures de torture et de douleur. Le souvenir de son passé et des affects qui remontent ébranlent la solidité psychique . Le mélange simultané de la douleur et des sentiments est extrêmement difficile à supporter.
Lorsque l’agent revient et me demande la première musique, je lui donne ma réponse et elle nous la fait écouter (vive internet !) : et évidemment la musique qui touche immédiatement la sensibilité et les émotions intérieures, fragilise et fait perdre les résistances.
Les deux autres musiques suivent et je suis très ébranlé, me demandant comment surmonter cette épreuve. Je décide de résister encore.
Voyant que je n‘avouerai pas, l’agent me détache pour m’emmener dans une pièce à côté.
Elle m’ordonne de me coucher sur un lit, puis revient avec une très longue corde. Elle prend un plaisir évident à m’attacher façon shibari, depuis les gros orteils jusqu’aux doigts des mains, dans une position très inconfortable, une jambe complètement repliée sur le ventre, dans l’impossibilité absolue de bouger, avec, en plus, baillon bouche et bandeau sur les yeux.
Elle m’avertit qu’elle sort et je comprends que je vais devoir rester ainsi un très long moment. Et toute personne qui a déjà été immobilisée ainsi, sait bien que l’ankylose guette, que l’immobilité génère une douleur qui monte petit à petit dans tout le corps, sans parler du stress de la solitude et de l’inconnu de ce qui va arriver.
Probablement plus d’une heure dans cette position aussi inconfortable et après les séances de torture physique et psychologique endurées, ma résistance commence à s’émousser et je ne suis plus très sûr de tenir encore longtemps.
Enfin, l’agent revient et me détache.
J’espérais qu’elle avait réfléchi dehors et qu’elle en était arrivée à la conclusion que je ne parlerai jamais et que j’étais peut-être innocent.
Peut-être même, a-t-elle eu une certaine admiration pour ma capacité de résistance.
Et peut-être aussi a-t-elle voulu profiter de la situation pour se faire plaisir.
Alors elle entreprend de m’attacher sur une table, sur le dos, les jambes bien écartées, et commença à s’occuper de mon sexe de façon très experte, très douce et très agréable. Ce qui évidemment, donne un résultat physique visible. Et je laisse imaginer le quart d’heure qui suit pour mon plus grand plaisir après ces heures de souffrance.
Anéanti, épuisé, vidé, un corps complètement endolori que je ne sentais plus, mon esprit vide de tout ressenti, je vécus ce jour-là, après deux mois de confinement, un retour à la vie dont je me souviendrai toujours.
Nous nous connaissons bien avec Maitresse aXelle de Sade et depuis longtemps mais son imagination sans limites permet exploration à l’infini de ma soumission dans toutes ses facettes à chaque séance.
COMMENTAIRE D’AXELLE DE SADE :
Effectivement, je connais bien Maintenon, soumis en appartenance depuis plusieurs années. S’il souligne mon imagination, elle n’est rien comparée à la sienne, si je m’en tiens pour preuve ce présent texte. Néanmoins, il est loin d’être le seul. Je me reconnais plus ou moins dans la description qui m’ait faite, le souvenir est distordu et refaçonné par la fantasmagorie de l’auteur. Néanmoins, je tiens beaucoup à ses comptes-rendus car ils me permettent de plonger davantage dans votre univers érotique et de m’en imprégner à chaque préparation de rdv. En effet, je conçois votre éducation comme un chemin, un parcours initiatique ou exploratoire de votre sexualité. Je suis votre guide.
Maintenon aborde une pratique rarement développée avec d’autres soumis.es : la torture psychologique. C’est un aspect du BDSM rarement possible car cela requiert est très bonne connaissance de l’autre, de sa vie, de son histoire, de ses traumatismes et de ses hontes. Pour la pratiquer, je fais appel à des méthodes liées à l’Art thérapie pour plonger l’autre dans un mal être dont j’espère bien tirer des larmes. Ce relâchement lacrymonasal doit être suivi d’un after care conséquent pour permettre à l’autre de redevenir son moi social. La torture psychologique requiert une longue séance (4 heures au moins) et beaucoup de maitrise.