Chapitre II : La cage
Nous retournâmes alors dans l’espace convivialité. Cette situation étant une première pour moi, je restais toujours très discret et me contentais d’emboiter le pas à ma Maîtresse. Dans ma tenue de Minion scotché derrière ma Maîtresse, je ne passais pas inaperçu. Ma Maîtresse aXelle de Sade se plaisait à me présenter à quelques-unes de ses connaissances tout en se montrant critique à sa manière. En plus, figurez-vous, que je portais en plus un petit bouquet de Roses à la main pour Lady Sasha TENGU ce qui ne me rendait que plus coquet. Je ne pouvais quand même pas venir sans un petit quelque chose pour celle qui prendrait peut être la peine de venir découvrir l’insaisissable Velvet. Et comble de malheur, cette fichue buée dans mes lunettes qui m’empêchait de voir autre chose que des ombres… Grrrrrr…
Heureusement, ma Maîtresse toujours autant avenante n’hésitait pas à me décrire les lieux et tous les espaces de jeux en insistant bien sur tous les possibles. Ohhhhh…
Finalement aXelle de Sade jeta son dévolu sur la cage à roulette trônant fièrement au milieu de l’espace de convivialité. D’un geste allègre, elle s’empressa d’en ouvrir la porte et d’ajouter d’un large sourire « Après vous, Velvet ».
Cette cage m’est apparu si petite au premier abord que je me suis demandé comment j’allais pouvoir y rentrer. Et nul doute que je serai loin d’avoir toutes mes aises à l’intérieur. Toujours mon bouquet à la main, je me glissais tant bien que mal à l’intérieur pour me retrouver in fine recroquevillé, en position quasi fœtale dans la cage maintenant crochetée. Mis plus bas que terre, et toujours autant en nage, je ne voyais vraiment plus que des ombres et surtout des jambes, qui ma foi n’étaient pas si déplaisantes à voir d’aussi près sous cet angle-là.
Installée quant à elle confortablement sur un pouf face à moi, ma Maîtresse aXelle de Sade commença alors ses jeux de mots qu’elle maîtrise toujours autant. Mon costume devint très vite un vrai terrain de jeu pour exprimer tout son art aux yeux et aux oreilles de l’assemblée. Les moqueries allaient bon train avec mes gyrophares sur la tête… « Vous ne trouvez pas que Velvet a un air de « la Denrée » dans le film la soupe au choux ? »…. « Regardez, quand on tire dessus et que l’on lâche, cela fait Flop…comme si cela était creux à l’intérieur…Si si je vous jure, venez écouter de plus près et vérifier par vous-même… ». Amusant et exaltant de voir comment par de simples improvisations ma Maîtresse arrive toujours à transcender mon esprit…
De temps en temps, elle faisait tournoyer la cage pour offrir aux spectateur-ices une sorte de ballet dont je me retrouvais être le minion rat de l’opéra et elle, la Danseuse Etoile. Elle se présentait tantôt face à moi jambes largement écartées, tantôt posée sur la cage à me susurrer de savants mots dont elle a le secret pour attiser le feu qui brûlait en moi et surtout exhiber sa chose, son minion déjanté au public de plus en plus nombreux. Pour couronner le tout, elle n’hésitait pas à glisser de temps en temps sa main entre les grilles pour éveiller d’autres sens le long de mon corps. Les caresses et les mots susurrés s’enchainaient pour me rendre ivre de plaisirs par cette l’allégresse de sensualité combinée à une certaine cruauté.
Quelques minutes encore avant que je ne sente ses mains enlacer mon cou pour venir ensuite m’apposer un collier d’appartenance. Comment était-il ? Impossible à dire car je ne pouvais rien voir, mais quel honneur et quelle fierté pour moi de me retrouver ainsi harnaché.
Des chatouilles amusantes s’en suivirent. Je dis amusantes, car dans de telles conditions et avec mon top en résilles pas facile pour ma Maîtresse d’atteindre les points sensibles. Et opposer une certaine résistance au jeu fait toujours ressortir ce petit côté rebelle qui est en moi, toujours très plaisant d’éprouver surtout dans de telles circonstances. Certes, pas du même niveau que celui de l’incontournable et épique Boléro fessées que je place toujours comme étant number one au registre de ma bratitude (PS : pour les non-initié-es, je vous invite à aller lire mon récit de séance n°3 dans la chambre bleue, il y a quelques mois déjà….Ah oui, si vous ne le saviez pas encore, avec Velvet, l’espace temporel reste assez aléatoire…peut être la conséquence de l’effet SUBspace, allez savoir ?).
Dans ce ballet, quel plaisir pour moi d’apercevoir malgré la buée, tantôt son corps, tantôt son visage inversé dans ses figures de styles sur la cage, tantôt son entrejambe qu’elle prenait un malin plaisir à me présenter au travers de la grille, et surtout de sentir de temps en temps les caresses de sa chevelure sur mon visage. Excitant mais au combien frustrant d’avoir de telles visions idylliques floutées par la buée persistante.
Un ballet progressant toujours crescendo, ses doigts s’emparèrent ensuite de mes aréoles au travers de la résille. De simples pressions au départ pour venir exciter les tétons avant de poursuivre avec des pincements plus affirmés. Difficile de ne pas laisser mon corps réagir à la douleur. C’est d’ailleurs ce qui conduisit ma Maîtresse à me demander si je me rappelais bien des safewords. Safewords que je commence à bien connaître mais que je me refusais à sortir ici. Impossible de me résoudre à laisser filer de si bons moments de souffrance pour ma Maîtresse. Encore quelques tours de cage au milieu de la piste, toujours recroquevillé dans une posture très inconfortable à faire le bonheur des spectateur-ices très attentif-ves à la scène qui se jouait face à elleux.
Comme si cela ne suffisait pas, aXelle de Sade se munit alors d’une laisse en cuir, l’attacha au collier et tira fermement dessus pour me contraindre un peu plus et surtout entraver mes mouvements de tête, maintenant plaquée complètement à la grille de la cage. Plus possible pour moi de bouger. Les pincements de mes seins reprirent alors de plus belles. Comme si cela ne suffisait pas, ma Maîtresse vint dans la foulée balancer sous mes yeux des pinces à seins. En voyant ce mouvement de balancier, je me suis de suite, laissé à penser aux pratiques d’hypnose érotique de Maîtresse Kiskeya. Amusant comme situation, mais insuffisant pour m’écarter du plaisir de chercher à ressentir une douleur plus intense. Douleur qui allait bien évidemment franchir un nouveau cap avec la pose de la première pince. Dents serrées je me tortillais tant bien que mal en laissant échapper quelques gémissements retenus. C’est alors qu’aXelle de Sade lâcha quelques mots « Approches, mets-toi à côté de la cage… ! » A qui s’adressait cet ordre ? Son valet Victor, gardien de ses accessoires ou à un autre sub présent dans le cercle ? Dans ma position, tête complètement entravée, impossible de détourner le regard ailleurs que sur l’entrejambe de ma Maîtresse me faisant face et donc de savoir.
Elle prit alors la seconde pince pour l’apposer à son tour sur le Sub placé à côté de moi. Elle commença par tirer sur les brins pour nous faire sentir sa présence et celle de l’autre, puis entama ensuite des mouvements de torsion alternative sur chacune des pinces. La douleur devenait à chacune de ses torsions, plus intense. Je tenais bon alors que mon partenaire de jeu lâchait progressivement des râles de douleurs plus prononcés, avant de finir par lâcher définitivement prise. Nouveau moment de fierté pour moi. Je venais encore de résister à la douleur pour ma Maîtresse.
Constatant alors l’état de surchauffe de mon corps, aXelle de Sade toujours bienveillante à mon égard entreprit de me rafraîchir. Juste le temps pour moi de souffler quelque peu, avant qu’elle ne revienne quelques secondes plus tard avec un seau à champagne rempli de glaçons… d’une main délicate, elle vint promener successivement plusieurs glaçons, d’abord sur mes seins pour atténuer la sensation de douleur , puis sur les cheveux, le dos, avant de s’arrêter dans mon caleçon et sur ma cage, pour s’attarder et finir dans mon anus. Quelles agréables sensations de fraîcheur et quelle découverte que le point d’orgue final de cette phase de jeu qu’aXelle de Sade allait clore avec son index humecté de sa salive à lécher, son éternel sourire brillant et enjoué et cette simple phrase « quand Sasha verra votre petite culotte mouillée… ! ».
Histoire de me laisser un peu reprendre mes esprits et me préparer à la suite des festivités, aXelle déposa de la plus simple des manières un gode Tour Eiffel sur le pouf placé face à moi. Inutile de préciser qu’en follower assidu des newsletters de ma Maîtresse, je ne connaissais que trop bien cet ustensile qui fût l’un des héros d’un précédent récit d’un autre de ses fidèles Subs.
« Mon cher Velvet, vous nous avez fait tellement languir avec vos photos de Grèce et plats cuisinés, que moi-même et mes consœurs qui n’ont malheureusement pas pu se joindre à nous mais qui rêvaient de venir vous corriger, avons décidé de vous faire quelque peu revenir à vos racines, aux sources de votre pays…Nous vous laissons imaginer la suite …. »
« Par ailleurs, mon cher Velvet, vous souvenez vous de tous ces jouets faits à votre mesure et que vous avez eu la gentillesse de m’offrir ? Serez-vous capable de supporter le carcan ici présent, ou encore tout simplement mettre ce humbler car, si je me rappelle bien, vous n’avez pas été très démonstratif la fois dernière… ? »
« Voulez-vous jouer avec ? »
Et moi de répondre avant la délivrance « Oui, Maîtresse si tels sont vos désirs…. »
PS : Le prochain épisode nous contera l'histoire de Velvet sur une barre de pole dance
il y a toujours dans la danse de aXelle de Sade une joie et une perversion jouissive pleine d'une constance de jouer pour le plaisir de la douleur....