Je progresse et j'arrive avec 2 minutes d'avance seulement. Je vous signale mon arrivée par SMS et vous venez m'ouvrir sans me laisser attendre jusqu'à l'heure exacte du rendez-vous. C'est la première fois...
Même s'il est relativement tard, il fait encore jour : je préfère vous voir la nuit avec les lumières artificielles de votre donjon plutôt que l'éclairage naturel, moins sophistiqué et plus franc.
Vous m'accueillez vêtue de beige : ensemble coordonné qui finit en jupe longue plissée.
C'est la première fois que je vous vois habillée dans tes tons clairs.
Je vous ai apporté un bouquet de tulipes : c'est la saison.
La pâtisserie dans laquelle j'avais prévu de nous acheter quelques gourmandises avait été dévalisée et je me suis rendu chez vous sans rien à boire ou manger.
Vous m'avez d'ailleurs fait la remarque et avez suggéré que je mange des tulipes!!!
Vous m'envoyez à la salle de bain en m'indiquant qu'une tenue m'attend.
Tenue rouge car lors de notre dernier rdv, Maîtresse Heike avait choisi le noir et vous le rouge mais le choix final était le noir...
Tenue rouge car vous aussi, vos dessous sont rouges.
Tenue rouge car le rouge exprime la limite, thème de la soirée.
Après une douche qui me permet de devenir n°163, je découvre les dessous prévus : bas rouge, string rouge et autre culotte fantaisie, porte-jarretelle rouge, soutien gorge rouge.
Je m'habille tant bien que mal...pas si mal d'ailleurs, mis à part le string qui n'arrive pas à contenir mon sexe.
Je descends et je constate que vous aussi, vous êtes changée : magnifique kimono japonais laissant la place à l'imagination et dévoilant vos affriolants dessous rouges.
Protocole d'ouverture de la séance : questionnaire médical, safe word et mise en place d'un collier et d'une laisse, élément indispensable pour moi, pour me sentir complètement le n°163.
Vous me tirez par la laisse à l'étage pour le choix des chaussures : les escarpins s'avèrent trop petits et j'enfile mes chaussures habituelles avec mon inélégance habituelle...
Vous souhaitez inaugurer vos auto-test Covid mais je refuse d'être votre cobaye : ça part mal !!!! Du coup, prise de température.
On redescend et vous m'enfilez une perruque rousse, de cheveux longs cette fois.
Je me regarde dans le miroir et vous vous postez à côté de moi en disant que nous ressemblons à des putes du bois de Boulogne. Vous vous ravisez en disant que c'est seulement moi, qui ressemble à une pute du bois de Boulogne!!!!
Vous êtes tellement fière de ma tenue que vous souhaitez immortaliser cette scène en posant à côté de moi.
Vous m'asseyez sur un tabouret et allez chercher des mètres et des mètres de corde...
Vous mettez de la musique et commence alors la danse du saucissonnage!!!
Vous tournez autour de moi, la corde me caressant parfois, me serrant d'autres fois. J'entends votre souffle, je sens vos cheveux, je sens vos mains.
Je résiste parfois et vous incite à tirer sur la corde.
Nous sommes maintenant 2 à danser!!! Nos bouches se frôlent, nos lèvres s'effleurent. Dans mes rêves, nous nous embrassons.
Vous tournez longtemps, vous changez de corde : tout tourne dans ma tête et je me laisse aller totalement.
Je ne me souviens plus des détails et je me retrouve le torse ligoté avec ma graisse et votre grâce.
Vous m'emmenez sous les mousquetons du plafond et vous m'accrochez à ces mousquetons. Encore une fois, vous me tournez autour, vous vous frottez à moi tout en me ligotant.
Vous me demandez de choisir quelle jambe va être votre jouet : je choisis la droite et avec une adorable dextérité, vous l'enroulez de corde et je me retrouve sur une jambe comme un échassier, mais moins gracieux!!! ou alors un marabout...
J'adore être attaché, à votre merci, sans contrôle sur quoi que ce soit...
Je suis excité et ça se voit. Vous me frappez le sexe et le cul avec une cravache, avec savoir-faire et alternance. Puis l'intérieur de mes cuisses, votre péché mignon!!!
Je vous demande de photographier la scène non pas que je veuille m'admirer mais plutôt admirer les circonvolutions des cordes sur mon corps.
Vous allez chercher un sextoy que vous glissez entre nos sexes. Vous jouissez. Une deuxième fois et vous continuez...Je bande et vous regarde jouir.
Je ne sais pas combien dure cette scène mais le temps est passé si vite : j'ai l'impression que je viens d'arriver. Une brèche dans l'espace temps??
Vous me détachez la jambe et vous me libérez du plafond.
Vous me promenez comme un chien et je me retrouve sur un lit, le torse encore attaché, à votre merci, à votre disposition.
Vous profitez de mon érection pour me masturber avec beaucoup de lubrifiants et des gants noirs.
Vous vous assoyez sur mon visage, vos fesses sur mon visage, votre sexe séparé de ma bouche par la mince épaisseur de votre culotte.
J'étouffe parfois mais c'est agréable. Votre odeur enveloppe mes sens.
J'essaye de me laisser aller à vos mains expertes et encore une fois, proche de la jouissance, plutôt que de demander la spermission, je vous demande d'arrêter la pratique...Après réflexion, je suppose que mon subconscient ne m'autorise pas à "souiller" soit la scène que nous sommes en train de vivre, soit à vous salir.
Vous vous rabattez sur mon anus, plus prompt à jouir...Vous vous allongez sur moi et votre bouche effleure mes lèvres, votre souffle m'envahit comme le gode envahit mon cul...nos bouches se croisent et je rêve encore que nous nous embrassons.
Après avoir joui (du cul, comme vous dites), vous allez chercher une serviette chaude que vous placez sur mon sexe et vous vous insatllez en haut du lit, ma tête sur votre ventre, votre main dans mes cheveux, sur mon épaule.
Nous nous caressons tendrement, longtemps, discutons de nos vies, de nos amours : est-ce un rêve, est-ce la réalité?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je viens d'arriver chez vous et c'est déjà fini, que s'est-il passé : j'ai hâte de lire votre compte-rendu!!!
Finalement, le thème de la limite n'aura pas été suivi mais ce sont votre capacité d'adaptation, votre empathie, votre attention portée à l'autre, à ses réactions, à ses envies voire ses besoins qui font de vous une grande professionnelle, capable de faire aller la séance où elle doit aller.
Je vais prendre ma douche et le n° 163 quitte mon corps. Je me rhabille en moi.
On se désaltère (j'ai toujours très soif pendant et après nos rdv), on débriefe sur le moment que l'on vient de passer, on papote de chose et d'autre.
Je m'en vais, la tête pleine de beaux souvenirs.
COMMENTAIRE D'AXELLE DE SADE :
Comme vous l'avez constaté, j'ai caviardé une partie du compte-rendu de 163. Certains moments doivent rester secret ... pour mieux faire travailler votre imagination, à vous lecteur.ices.
163 mentionne le long after care que nous avons eu ensemble. Qu'est ce que l'after care ? me demanderez-vous. Après un rendez-vous, surtout lorsque celui-ci a été particulièrement intense sur le plan physique et/ou émotionnel, il faut se laisser le temps de redescendre du Subspace ou du Domspace, cet état psychologique particulier dans lequel nous sommes plongés lorsque nous endossons nos rôles de soumis.e ou de dominant.e.
Resdecendre, signifie reprendre ses esprits, retoucher terre à nouveau. Il est plus ou moins long en fonction des tempéraments. Certaines personnes préfèrent s'échapper rapidement de l'antre dans lequel ils ou elles se sont adonné.es à des plaisirs parfois non assumés. D'autres, au contraire, vont préférer étendre ce moment, profitant des caresses que je prodigue durant ce moment. N163 fait parti de cette dernière catégorie. Nous échangeons sur nos vies respectives comme de bons vieux amis.
Un écueil doit pourtant être évité : ne pas se laisser aller aux confidences qui me feraient tomber de mon piédestal. Le mystère entretient la légende, il est propice à l'expression des fantasmes que vous projetez sur moi (et j'aime ça...)
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